Plein le dos

LES FEUILLES JAUNES

Conçues au fil du mou­ve­ment avec les images mises au pot com­mun de l’archive col­lec­tive, les douze feuilles jaunes pré­sentent cha­cune une sélec­tion de soixante pho­tos de dos, sim­ple­ment légen­dées du lieu de la prise de vue et de l’acte (cor­res­pon­dant à la date), afin de ne pas par­ler à la place de, mais de faire écho aux mes­sages éman­ci­pa­teurs. Format A2 plié au for­mat A4 afin de faci­li­ter le trans­port, chaque feuille est conçue comme un pos­ter mural, impri­mé recto/verso pour des rai­sons de coûts.

Au-delà de la gale­rie d’archivage en ligne, Plein le dos est donc le nom de la feuille jaune et celui du col­lec­tif qui s’est consti­tué pour la dif­fu­ser à prix libre lors des mani­fes­ta­tions, per­met­tant ain­si la dif­fu­sion des mes­sages et les dons soli­daires. Enfin Plein le dos est aus­si le nom du livre édi­té avec Les édi­tions du bout de la ville.

La typo­gra­phie du logo Plein le dos (Commune), des­si­née par Sébastien Marchal, a été choi­sie en rai­son de son lien avec le mou­ve­ment Nuit Debout auquel avaient déjà par­ti­ci­pé une par­tie du col­lec­tif. Louise Moulin, artiste/graphiste mili­tante est la che­ville ouvrière de la feuille jaune.

Collectif nationnal

Si un pré col­lec­tif pari­sien s’était consti­tué autour de l’initiative de gale­rie contri­bu­tive et de la pre­mière feuille jaune (mars 2019), le col­lec­tif Plein le dos s’est natu­rel­le­ment for­mé autour de la dif­fu­sion des feuilles jaunes ; lorsque des gilets jaunes venus en mani­fes­ta­tion à Paris deman­daient pour­quoi Plein le dos n’était pas dif­fu­sé dans leur ville, il leur était pro­po­sé de par­tir avec un paquet de feuilles et de s’occuper de leur dif­fu­sion. C’est ain­si que le col­lec­tif est deve­nu natio­nal, avec des réseaux de dif­fu­sion à Toulouse, à Lamballe, à Marseille et en Belgique (pour les plus orga­ni­sés). Cela s’est fait sur le tas, en fonc­tion des ren­contres. Sur la base des mes­sages por­tés par les feuilles, chaque par­tie du col­lec­tif a ain­si pu tis­ser son réseau de luttes local, tout en pre­nant part à une dyna­mique nationale.